29/01/2014
« Dallas buyers club » : sexe, drogue et rodéo
L’aventure de ce biopic a débuté en 1990 quand Ron Woodroof était encore en vie ; il décèdera en 1992 après 2557 jours de maladie. Dennis Hopper fut même intéressé par sa réalisation et plus près de nous Brad Pitt. C’est le cinéaste canadien Jean-Marc vallée (« C.R.A.Z.Y » et « Café de Flore » avec Vanessa Paradis) qui l’a emporté grâce à l’acteur Matthew McConaughey qui l’a en partie financé.
On saluera la performance physique –chacun d’eux a perdu une vingtaine de kilos – de Matthew McConaughey et de Jared Leto (favoris des Oscars), un tandem qui rappelle celui de « Macadam cowboy », Dustin Hoffman et John Voight, mais c’était dans une autre vie.
« Dallas buyers club » est une histoire de rédemption qui nous dit que les gens comme les idées que l’on a sur la société peuvent changer. Le Ron en bonne santé n’était pas un type particulièrement fréquentable, sauf si l’on est texan tendance sexe, drogue et rodéo, mais il a changé, il apprend la compassion et la tolérance, même s’il gardera un goût prononcé pour un bon steak et une jolie femme.
Jean-Marc Vallée n’appuie pas où ça fait pleurer comme dans « Philadelphia », histoire d’un avocat porteur du sida rejeté par les siens, et « sauvé » par la voix déchirante de Callas. Il y a beaucoup d’humour dans « Dallas buyers club », l’humour un peu désespéré de gens qui se savent en sursis, sauvés pour un temps par l’obstination d‘un seul homme.
Richard Pevny
10:52 Publié dans Critique | Lien permanent | Commentaires (0)
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